Chambre de Sieghart

Une chambre petite mais confortable à été réservée pour Sieghart. Elle se situe tout en haut de la tourelle. Y accéder n'est pas une partie de plaisir, mais cela ne rend que plus grand la joie d'y entrer. Les couleurs chaleureuses du tapis, du bureau et du lit font penser à une oasis en plein désert : à la fois chaud et accueillant. L'éclairage au bougies pendant la nuit rajoutent encore plus d'intimité au tout. Il s'agit plus d'un espace de repos qu'une réelle habitation. Le plafond est en pente, il faut faire attention à ne pas se cogner la tête contre la grosse poutre en bois sombre qui le soutient.

C’était enfin sa chambre! Le haut de la tourelle! Tout le temps ou il avait passé a étudier la magie ici, c’était là qu’il était venu pour échapper aux cours et aux formations qu’il trouvait non-intéressante… Volant des récits d’aventure temporairement, il allait ensuite les lire en haut pour ne jamais se faire déranger. Après tout, on n’accédait pas ici par l’escalier, mais bien en grimpant sur les remparts pour ensuite accéder a cette petite salle qui n’avait jamais été emménagée. Et en plus… ils y ont placés des meubles, et on tentés de l’incorporer a la tour! C’étais clairement chaleureux de se rendre compte de ça. Maintenant, une petite échelle permettait de descendre au centre de la tourelle pour rejoindre les autres pensionnaires. C’était bien et c’était maintenant chez lui! Il était fier de cet endroit dont il avait été le premier pionnier. C’était parfaitement a son gout!

Déposant finalement ses bagages, il entreprit d’enlever ses bottes sales, remplies de boue et d’autres détritus. Après tout, il n’avait pas pris de bain depuis un bon bout de temps et avait voyagé un bon bout de temps avant de revenir en ces lieux… Il marcha vers son lit pour enfin s’y étendre lamentablement, poussant un soupir de soulagement. Il s’étendit alors sur son lit, sans y déplacer les couvertures, ne pensant même pas, ne faisant que fermer les yeux…. Il avait le corps qui faisait mal, tout les muscles étaient enflés… il était crevé, totalement. Il avait l’impression que s’il se levait une fois de plus, qu’il mourrait sur place! Prenant alors a sa ceinture sa gourde qui était encore pendue, il ouvrit le goulet et en versa une large quantité dans sa bouche, le reste s’éclaboussant sur son visage crasseux. Il avait tant voyagé, tant vu… mais tout restait a voir encore! Mais son expertise était limitée… il se devait de revenir ici pour l’obtention de cet artéfact magique qui était si précieux aux aventuriers de ce genre.

Cet artéfact qui permettait de changer de plans, de voyager, d’aller toujours plus loin. Et en plus, plus loin il irait, plus il se rapprocherait de cette lande de légendes qui l’appelait tant… et c’était sous cette note qu’il ne fit que s’endormir…. Les yeux fermés, la gourde en bouche, la main mal placée… et le corps étendu de tout son long, sal, et puant…. Mais a l’air oh’ combien paisible!

Le silence régna pendant une durée indéterminée. Lorsque le sommeil nous prend, le temps entre dans une phase de distorsion. On ne sait jamais combien de temps s'est écoulé pendant notre repos. C'est alors que des bruits résonnèrent dans les escaliers de la tour. Des chaussures aux semelles rigides montaient les marches. Il arrivèrent devant la porte de la chambre de Sieghart et s'arrêtèrent net laissant échapper un petit grincement. Une silhouette était sur le pas, les pieds joints, totalement droit, les mains le long du corps. La porte n'était pas fermée, mais le jeune homme vêtu d'un costume noir et d'une chemise blanche frappa tout de même trois coups distincts.
Il s'agissait de Harverset le majordome et messager d'Underwood. Il devait avoir la vingtaine. Il était grand et mince, très beau garçon. Les rumeurs qui courraient à son sujet étaient nombreuses, et on disait qu'il ne dormait jamais, et qu'il était toujours totalement dévoué à son travail. Aucun écart. Intraitable.
Après avoir annoncé sa présence, il se racla la gorge, puis dit d'une voix distincte et articulée, presque théâtrale : "Monsieur Underwood vous attend dans son bureau." Le majordome s'inclina légèrement, tout en mettant sa main à plat sur sa poitrine. Il portait des gants blancs. "Veuillez m'excuser," lâcha-t-il avant de s'en aller d'un pas pressé.

"Under... wood?..." lacha-t-il, les yeux encore fermés, se tortillant pour rester endormi... non mais c'était quoi ce rève a la con, on sauve le monde pour se faire dire qu'un certain Underwood nous attends dans son bureau? Sa fait aucun sens sa!... et c'est dans ce genre de pensées que l'homme se réveillait calmement, et pathétiquement... Il ne réalisa son erreur que lorsque l'homme sortit de la pièce en lui disant: "Veuillez m'excuser." et croyez moi, son sursaut était plutôt puissant. Il regarda alors autour de lui, affoler, comme s'il pensait qu'un intrus venait de se plonger dans sa pièce, prèt a bondire pour le dégommer!... Mais non il était encore dans la tourelle... et de toute façon qu'est-ce qu'un intrus pourrait bien lui vouloir? Il remarqua alors le majordome qui s'éloignait calmement... Se frottant les yeux brièvement, il cligna deux ou trois fois pour réaliser ce qui venait de se passer...

Underwood l'attendait?... Oh et puis a quoi bon! Il se releva rapidement, beuglant a l'autre de l'attendre, et le suivit jusqu'au bureau d'Underwood....

*A continuer dans le bureau... tu post le premier au pire*