La Salle de transfert

Dans cette salle ronde se trouve la plateforme permettant de rejoindre le Voyageur grâce aux Grande Vergues. Elle se situe au sous-sol du logis, et semble assez isolée. Pour y accéder, il faut descendre encore un escalier, passer entre deux gardes armés de hallebardes et traverser un long couloir.
Une fois à l'intérieur, on ne peut que voir le cercle bleu runique au centre de la salle. Les murs sont faits de grosses pierres à nu, érodées par l'age. Le sol est dallé. L'éclairage est maintenu par un énorme cristal accroché au plafond, qui rayonne de la lumière bleue. L'ambiance est comme gelée, et le froid ambiant ne fait que s'ajouter au tout. Un peu partout sur les murs sont cloués des feuilles jaunies sur lesquelles sont indiqués toutes sortes de détails techniques sur la plateforme. Certains sont totalement incompréhensibles et semblent dater de la découverte du château.
La salle n'est jamais vide, il y a toujours une ou deux personnes sur le point de partir, venant d'arriver, ou encore attendant quelqu'un. Pourtant la salle n'est jamais pleine, quoi qu'il soit fréquent de voir un groupe partir, il n'y a jamais plus de dix personnes présentes.

Alors que Kerwynn passait, montrant son amulette, les gardes le saluèrent d'un signe de main. L'un hasarda même un "Bonne journée" assez peu formel. Après la traversée d'un couloir quelques peu inquiétant, l'homme arriva finalement au transporteur.
Trois personnes étaient là. Deux dans un coin semblaient occupés à étudier un plan complexe, un autre seul, semblait attendre.
Lorsqu'il vint s'adresser à lui, l'homme, qui devait avoir la trentaine passée, lui confirma qu'il était bien la personne sensé le renseigner. Il le questionna a son tour en lui demandant s'il était "Monsieur Siro, ou l'un des membres de l'équipe de livraison".
L'homme était de petite taille, il portait une barbe brune avec quelques poils blancs et une logue robe de magicien qui trainait par terre. Il avait posé à ses pieds un objet en forme de vase, tout empaqueté et enrubanté avec un papier dessus portant un numéro à dix chiffres.

L'homme eut l'air soulagé. "Voilà qui est bon à entendre, dit-il. J'avais peur que monsieur Underwood oublie de m'envoyer les nouveaux arrivants pour leur voyage initiatique. Il vous a même parlé du colis, c'est un miracle." Il se baissa et ramassa le paquetage avec un surplus de précaution. Il le tendit à Kerwynn tout en lui soufflant : "Attention, c'est très fragile. Prenez garde à ne pas le laisser tomber durant le trajet." Il sortit alors sa montre et la regarda en levant un sourcil, il était bientôt midi. Il lanca un regard désespéré vers l'entrée de la salle. "Permettez, je vous prie, que j'attende la venue de Siro afin de parler de l'itinéraire et de la planification de la livraison, lui dit-t-il très poliment. Mais si vous voulez savoir quelque chose en particulier, je pense que nous avons tout notre temps."

Il tourna une énième fois et aperçu deux gardes tout au bout du couloir. Il leur jeta un bref regard puis reporta son attention sur la salle. Il y aperçu...Kerwnyn??? Comment diable était-il parvenu avant lui dans la salle alors qu'il était partit avant lui. Et comme cela se faisait-il que Sieghard et Ernaru n'étaient pas encore là.

Il baissa les yeux vers Kahn et leva un sourcil intérrogateur. Le chien tourna la tête sur le côté l'air de dire "mais qu'est-ce que j'en sais moi"

Le château était un vrai labyrinthe semblait-il.


Il s'avança au centre de la pièce, à haute de Kerwynn et salua l'homme qui se trouvait en face d'eux d'un signe de la tête.

"Je suis Siro..."

Le magicien se doutait qu'Underwood n'avait pas donné beaucoup de détails sur la livraison. C'est d'ailleurs pourquoi il était là. Il répondit donc : " Monsieur Clayton est un grand aventurier, commença-t-il, l'air songeur. Il détient une autorité similaire à celle de monsieur Underwood. Mais sa réputation est assez controversée. Disons que c'est un homme craintif, qui aime se ranger derrière ses hommes. Il a quitté la bibliothèque il y a longtemps pour aller s'installer dans notre enclave. La plus part de ses minions l'ont suivit là bas. Il a une incroyable connaissance des plantes et des toxines, ce qui fait de lui un assassin hors pair. Malgré leurs avis divergent sur l'Altar, Underwood et Clayton ont su préserver leur respect mutuels. "
Siro entra dans la salle et se présenta. L'homme en robe fit de même. " Bonjour, je suis Devio Portos, dit-il. J'ai été chargé par Harverset de vous donner tous les détails que monsieur Underwood oublierait de vous mentionner. Vous a-t-il donné la liste des coordonnées pour le Voyageur ? "

Siro se remémora les paroles d'Underwood

***(...)Pour chaque site il vous faudra entrer les coordonnées en ferkien, ainsi que les polarités et la variable de projection. Mais ne vous tracassez pas avec ces détails techniques, je vous écrirais tout ce qu'il vous faudra savoir. Des questions ? "***

Sauf que,...Il ne leur avait pas donné lesdites coordonnées...


"Euh...Non...Il a oublié..." Il poussa un bref soupir.

"Mais avant que nous les donniez, il y a une question à laquelle il n'a pas répondu : Puis-je voyager avec Kahn?"

Dit-il en désignant son fidèle compagnon.

Tout en regardant le chien aux cotés de Siro, le mage haussa un sourcil. " Et bien, oui c'est possible, il suffit que votre compagnon soit en contact direct avec vous et dans le champ d'action de la Grande Vergue. Quoi qu'il en soit, j'ai préparé un papier où figurent les runes pour l'aller et le retour. " Il brandit un bout de papier en direction de Siro où figuraient toutes sortes de symboles incompréhensibles. Puis il s'approcha du cercle bleu tout en expliquant : " Pour vous téléporter, vous devez énoncer la destination à voix haute tout en tenant votre amulette dans votre main. Vous direz donc distinctement 'Le voyageur'. Il faut vous tenir à l'intérieur du cercle. Une fois dans arrivés vous remarquerez la présence d'un panneau de contrôle. C'est là qu'il vous faudra entrer une à une les runes que je vous ai écrite en haut de ce document. Les runes du bas sont pour le retour à la bibliothèque. Une fois les runes correctement entrée, la porte vous emmènera là où vous devez aller. Je vous met cependant en garde, lors du départ vous vous sentirez comme élevé dans les airs, alors qu'à l'arrivée vous serez projeté contre le sol. Le choc peut être assez violent, et il le sera d'autant plus pour vous. En effet, la violence augmente avec le poids que transporte l'amulette, c'est pourquoi nous donnons une amulette à chacun, à partir de sept personnes le choc peut être létal. "
Il réfléchit un instant, tout en fixant le grand cristal des yeux. Les deux personnes présentent avaient quitté la salle, et le silence régnait. On entendit un des garde tousser depuis le bout du couloir.
" Lorsque vous aurez atteint la foret, vous suivrez les Archimèdes. Il s'agit de champignon bleus. Ils vous mèneront droit à la guilde des assassins. Faites très attention ! Les champignons s'enterrent profondément dès que le soleil se couche. Si vous ne revenez pas avant le crépuscule, vous perdrez votre chemin. La foret de Salix n'est pas commune, c'est une foret mouvante. Les Archimèdes sont les seuls à rester totalement immobiles. L'enclave se trouve sous une souche recouverte de ces mêmes champignons. Vous n'aurez aucun mal à la reconnaitre, d'ailleurs c'est la fin de la piste. Pour entrer il vous faudra ce mot de passe : 'Les poules aiment le lait de yak'. L'accès à la guilde devrait s'ouvrir si vous l'énoncez devant la souche en question. Je pense que c'est tout, avez vous des questions ?"

Siro prit le document que l'homme lui tendait. Il enfuis sa mains sous son long manteau et la ressortit sans la lettre. Impossible pour le mage de voir où il l'avait rangé. Était-ce dans l'une des poches internes de sa veste, dans l'un des bourses qu'il avait autour de la ceinture ou encore une poche de ses vêtements?...C'était à se demander comment il s'y retrouvait lui même et ce que contenait toute ces poches.

Il écouta avec attention et mémorisa les informations donnée par son interlocuteur. Une fois qu'il eu finit, il rétorqua :

"Non, pour moi c'est très clair."

Il ne restait maintenant plus qu'a attendre l'arrivée des autres membres de l'expédition

Mitzrael avait préféré prendre son temps pour se rendre à la salle de transfert, elle préférait arriver dernière plutôt que de devoir attendre les autres. Au lieu de parcourir les couloirs à quatre pattes comme elle l'avait fait pour aller au bureau de M. Underwood. Elle se déplaçait sur ses deux jambes, comme une personne normale. Dans sa démarche, on voyait très bien qu'elle était devenue habituée à marcher à quatre pattes. Elle perdait toute la grâce qu'elle avait lorsqu'elle s'élançait comme un félin. Elle avait l'air maladroite et étrange.

Elle descendit jusqu'en bas et rejoignit la salle de transfert un peu après Siro. Elle fut surprise de ne pas y voir Sieghart et Ernaru. Pourtant, ils étaient partis bien avant elle...

Elle se posa à l'écart des gens et se raclât la gorge pour prononcer quelques mots.

"C'est bien dans une forêt qu'on va? Au moins... j'y serai à mon aise...."

Cette remarque s'adressait aux autres mais aussi à elle même. Elle n'avait vraiment plus l'habitude de discuter et ne savait pas comment bien démarer une conversation.

-Dit, Sieghart, tu sais où il faut aller? Je veux dire, les escaliers, ce sont lesquels?

Cette question, il l’avait posé à son partenaire de longues minutes avant d’enfin voir apparaître le cercle lumineux de la salle de transfert. Fier derniers, les deux hommes s’avançaient tout en parlant, nonchalants. Ernaru Tregg, pour sa part, n’avait pas le plus vif intérêt pour cette mission. Ainsi, inconsciemment, il ralentit son rythme de croisière durant toute la recherche de cette location qui fut, malheureusement, très longue.

Néanmoins, chemin faisant, le jeune forgeron avait parlé plutôt ouvertement avec l’aventurier. Il lui a expliqué quelques points de sa jeunesse, deux ou trois anecdotes de sa ville natale et ses raisons noble de s’être joint à la Grande Bibliothèque, c’est-à-dire, le massacre des démons. Cependant, il eut vite fait d’outrepasser les détails secrets tels que ses raisons et les moyens qu’il prévoyait prendre.

Ainsi, le temps passa jusqu’à ce qu’ils découvrirent la pièce. Quelques moments auparavant, deux gardes demandèrent une preuve comme droit de passage. Cette requête nécessita la démonstration de la pierre dite Grande Vergue.

Une fois arrivé, Ernaru demanda subtilement et doucement pardon pour son retard, tout en conservant son calme et une attitude posée, voire froide, involontairement. Il n’entendit que l’homme au chien dire « Non, pour moi c’est très clair », distinctement. Tout ce qu’y avait été dit n’eut jamais touché les tympans du forgeron et, par le fait même, probablement pas à ceux de Sieghart.

Toutefois, il n’angoissa pas, car il n’aura qu’à suivre l’exemple de ses confrères et il comprendra bien assez tôt quels sont les ordres et les techniques à utiliser pour le voyagement et la mission.

-Bon, euhm. Je peux faire quelque chose?

« Ceux de la salle de transfert?... dernière fois que je les ai vu c’était en me perdant ici… voila bientôt trois ans, alors compte pas sur moi! »

Leur retard était minime, mais on ne connait jamais la gravité de ses actes que quand on fait face aux conséquences. En ce cas présent : Pas grand-chose, un retard de quoi, deux minutes? Ce n’était pas grand-chose effectivement. Après tout ils avaient pris leur temps et avaient marchés a travers les corridors en parlant nonchalamment de tout et de rien, l’homme lui ayant raconté en gros d’où il venait et sa raison, fort audacieuse, d’être ici… Échangeant des anecdotes de jeunesse avec l’homme, alors que celui-ci parlait encore de celles-ci, il fut totalement absorbé par cette chasse aux démons dont il parlait. La voila! Cette aventure qu’il cherchait! Les yeux illuminés par la flamme de l’aventure, il écoutait avec toute son attention ce dont l’homme discutait, sa voix qui normalement se faisait insistante et poussait toujours pour rajouter quelque chose s’était tut, totalement… Il écoutait, et rien d’autre. Il était parti en ces landes du chaos, ces paysages brulés et dévastés, le sang qui giclait sur la terre déjà souillée, et le rictus de terreur des démons les plus hideux se dessinait en son esprit. Mais non, il devait égarer cette pensée… de toute façon, il ne le prendrait probablement pas… mais aujourd’hui était une exquise journée pour lui démontrer toute son habileté! Sa, il en était sur et certain…

Dès qu’il entendit la voix lointaine de Siro, il fut ramené totalement à la réalité. Il souriait encore un peu mais décida de suivre l’autre à l’intérieur de la pièce, se rangeant légèrement derrière lui. Il ne voyait pas vraiment pourquoi s’excuser, après tout ils étaient la a l’heure… ok, légèrement en retard, le fait d’avoir perdu la trace des autres n’avait probablement pas aidé… mais bon! Au moins ils étaient la! Il n’avait pas entendu la conversation qui avait eue lieu mais se retourna quand même vers Siro, lui demandant personnellement : « Alors, qu’est-ce qu’on fait, chef? »

Le nom était très facilement accordé et coulait légèrement trop bien à l’ouïe de quiconque aurait une aversion envers l’homme, mais la confiance de Sieghart envers l’expertise de quiconque se trouvait dans cette pièce était plutôt grande, même s’il n’en avait jamais vu un de sa vie. Après tout, si Underwood les avais choisit, eux, c’était probablement pour une raison! Il n’avait pas envie de se mettre à douter de tout le monde pour absolument aucune raison! Il attendait alors patiemment pour la réponse, sa grande vergue de couleur marron fièrement portée a son cou.

Le mage avait attendu aux cotés de Siro et de Kerwynn jusqu'à ce que tout le monde soit arrivé. Une fois Ernaru et Sieghart présent, il consulta une petite note qu'il avait en poche. Il lâcha un soupir, puis regarda une montre qu'il portait autour du cou. Il fit signe à Siro qu'il devait y aller.
" Monsieur Siro, je vous laisse gérer la suite ", lança Devio, tout en s'éloignant. " N'oubliez pas que vous devrez être revenu avant le crépuscule. Bonne chance ! "
Il sortit de la salle d'un pas pressé, laissant seuls les membres du groupe de livraison.

Une fois que l'homme fut partit, Siro répéta aux nouveaux arrivant les instructions que le mage lui avait donné quelques minutes auparavant. Ils devaient se dépêcher s'ils ne voulaient pas la passer dans la forêt.

"Ne perdons plus de temps"

Il posa un genou à terre

"Saute" Lança-t-il à Kahn

Le chien, bien qu'assez grand, sauta sur le torse de son maitre. Les pattes avant aux niveau des épaules de Siro. Le chasseur le maintenait contre lui avec son bras gauche. De l'autre il toucha son amulette.


"Faites comme moi : Voyageur."

Il prononça le dernier mot très distinctement, ne voulant pas manquer sa destination et en un instant Siro disparu.

La Grande Vergue de Siro s'illumina. Un instant il se sentit léviter, comme si il s'envolait. Plusieurs cercles ce lumières vertes, la couleur de son amulette, l'entourèrent et finirent par fusionner pour former un tube et cacher le chasseur. Soudain le cylindre de magie rétrécit pour ne former qu'un fil et disparaitre. Siro n'était plus là. Une légère fumée verte se dissipait à peine sortie du sol comme pour indiquer l'utilisation fraiche du cercle.
C'était donc ainsi que l'on franchissait les plans. Malgré sa petite taille, la Grande Vergue était très efficace.

-Euhm, ouais, totalement, ironisa Ernaru. Nope, définitivement, je suis sceptique.

Il marcha précautionneusement pour rejoindre l'endroit où était, il n'y a qu'une seconde, le chasseur et fit exactement comme lui, sauf qu'évidemment il ne dit aucune consigne. Il attrapa son compagnon de fortune, Steve L'Éclair, par la peau de sa nuque, sans pour autant le retirer de son épaule, avant de prononcer le mot magique.

-Voyageur, dit-il vivement.

Au moment où les cercles étranges apparurent, il lança un regard angoissé à Seighart. Le forgeron n'ayant jamais vu ou senti quelque forme de magie que se soit, il était bel et bien paniqué par ce qui pourrait advenir. Ce sentiment était clairement visible pour quiconque se donnant la peine de regarder.

Si ce n'était de l'intérêt pour les affaires de la Grande Bibliothèque, et les installations de forge, jamais il n'aurait essayé une gymnastique de la sorte. Pourtant, armé de sa seule volonté, il se lança dans l'inconnu.

[HRP: Désolé de la réponse plutôt courte... mais j'voulais m'changer les idées avec sa, et sa marche pas... donc walla.]

Écoutant alors les paroles du « chef » il décidât de répondre a l’invitation lui-même. Lançant un regard complice a Ernaru et légèrement défiant, il prit la grande vergue en main, le talisman déjà autour de son cou, et dit rapidement : « Alors on se revoit au… Voyageur » mettant l’accent sur le dernier mot, étant clairement décisif et ambitieux. Il n’avait aucune peur de ce qui allait arriver, et sa confiance aberrante était encore plus grande que jamais… Il était peut-être vraiment fou a sa façon…