Le Voyageur

Une vibration sourde fit bouger le transporteur comme un appel à ceux qui seraient dessus leur disant de s'éloigner. Soudain un cercle de lumière apparut, il descendit vers le sol et s'estompa en le trouvant. Un deuxième fit de même, puis un autre et encore un. La cadence s'accélérait avec le nombre de cercles verts-foret alors qu'au centre une silhouette se formait. Soudain un homme, Siro, portant un chien Kahn fut violemment projeté contre le sol. C'était comme s'il était tombé par une fenêtre au premier étage. Prévenu par Portos, il sut se rattraper plutôt habilement malgré le poids de son chien sur les épaules.
Alors qu'il portait ses yeux autour de lui, les cercles avaient déjà tous disparus et il pouvait voir l'intégralité de la salle du Voyageur voilée par une légère fumée verte qui émanait de dessous ses pieds.

On l'avait avertit que l'atterrissage serait brutal. Ce fut le cas, mais il parvint quand même à tenir sur ses jambes. Il resta immobile quelques secondes et caressa Kahn pour le rassurer avant de le déposer.

Il se sentait un peu bizarre après ce voyage, il n'en avait pas l'habitude et cela lui laissait une drôle de sensation dans tout le corps.

Il tourna sur lui même, observant la pièce et cherchant du regard le clavier runique qui leur permettrais d'atteindre la foret de Salix.

*Ah, le voilà.*

Il s'en rapprocha, plongea sa main dans les profondeurs obscures de son manteau pour en sortir le document que le mage lui avait remis quelques minutes plus tôt et attendit les autres.

Le même phénomène se reproduisit, de la vibration aux cercles de lumières. Ernaru arriva à son tour dans la salle, suivit de près par Sieghart. Les couleurs blanches et brunes s'étaient presque mélangées. Les deux hommes furent projetés au sol l'un après l'autre. Aucun des deux n'avait été prévenu de la violence de atterrissage.
Siro était déjà sur place en train d'observer le panneau de contrôle de la porte. Ce dernier était fait de dalles de pierres gravées d'une rune chacun, qui en s'enfonçant ou ne s'enfonçant pas dans le mur incliné formaient une combinaison. Cette combinaison désignait à la porte la destination qu'elle devait délivrer. En observant le papier donné par Portos, le chasseur put reconnaitre les runes malgré l'écriture médiocre du magicien. Chacune des runes sur le papier s'associait à une sur le clavier. La combinaison d'en haut comme celle écrite en bas de la feuille, comportait 13 symboles. Neuf puis deux et encore deux.
Alors qu'il observait le papier dans ses mains, le Voyageur avais accueilli les derniers membres du groupe.

Le groupe était réunis, Siro allait pouvoir entrer les coordonnées sur l'étrange clavier.

"Bon, j'y vais" dit-il a voix basse, se parlant à lui même

Il poussa les pierres les unes après les autres et recula d'un pas quand elles furent toutes enfoncée. Il repris Kahn comme lorsqu'il avait voyagé avec la Grande Vergue quelques minutes plus tôt et attendit que la téléportation débute.

Il y eut un long grondement suivit d'un claquement grave et lointain. Mais rien de plus. La salle restait calme et personne n'était téléporté. En tendant une oreille très attentive, on pouvait entendre un léger sifflement, comme celui du vent qui passe dans les feuillages d'un arbre. Cela venait de l'autre coté de la salle, ce cette grande arcade donnant sur l'inconnu. En s'approchant, on se rendait compte que l'air lui-même semblait happé par la brume noire et pâteuse qui formait comme un mur sous l'arcade.
Qu'avait donc dit Devio Portos au sujet de cette porte ?

Siro se retourna vers la porte étrange d'où provenait depuis quelques secondes le bruissement des feuilles.

***Une fois les runes correctement entrée, la porte vous emmènera là où vous devez aller*** Se souvint-il

"Il faut passer par cette porte pour atteindre notre destination" Lança-t-il aux autres tout en marchant en direction de ladite porte.

Et sans plus attendre, il passa à travers le portail magique qu'il venait d'activer.

Hrp : C'est pas que j'ai quoi que ce soit contre ta façon de manier ton personnage Siro, mais je trouve tes réponses en RP légèrement simplistes. Tu pourrais pas étoffer un tantinet à l'avenir ?

Lorsqu'il passa sous l'arcade, la brume sembla vouloir le dévorer. Il sentit son contact sur sa peau, elle rentra dans ses narines et se faufila sous ses vêtements. La première sensation fut un froid désagréable, lui arrachant un frisson qui monta du bas de son dos jusqu'à sa nuque et ses épaules. La sensation était si forte qu'il ne pensait plus qu'à elle, et ne se rendit pas compte qu'il n'y avait rien d'autre. Plus de sol sous ses pieds, plus de bruits, plus de vent. Lorsqu'il s'en aperçu finalement, il était trop tard. Il tombait déjà et de plus en plus vite. Ce n'était pas un ressenti par rapport à un quelconque stimulus, mais plus une impression qu'il ne pouvait imaginer fausse. Il était en chute libre et la brume l'accompagnait. Où ? Il n'en savait rien. Sa pensée était dépassée par la vitesse des évènements.
Une soudaine pression sur ses jambes lui indiqua sa mise en contact avec le sol. Le choc dispersa la brume noire qui, en s'étalant se désintégrait progressivement. Il était dans une forêt, sur un cercle bleu au milieu d'arbres rouges flamboyants. Pas de feu, non, mais les couleurs s'y rapportaient.

Edit : Pour ceux qui passent par la porte, suite ICI.

Puisqu'il était au courant des effets qu'occasionnait la téléportation par la Grande Vergue, c'est avec classe que Kerwynn fut téléporté vers le Voyageur. Certes il eut une sorte de propulsion vers le sol mais il s'en attendait et amortit le choc en pliant ses jambes, puis se redressa lentement. Visage de marbre presque sans expression, il observa Siro faire avec silence. Tenant toujours bien fermement le colis que le groupe devait livrer de ses deux mains, il vit la porte apparaître mais n'en fit rien pour le moment. Il se doutait de ce qu'il fallait faire mais il préférait rester passif puis Siro guida le groupe à traverser ladite porte. À ce moment Kerwynn prit le colis d'une main en s'assurant de le tenir adéquatement, et de son autre main il dégaina un de ses deux katanas. Tenant la lame de la main droite et le colis de la main gauche, il traversa lentement la porte derrière Mitzrael et Siro.