C'est un bâtiment grotesque, quasiment conique. Il émerge du sol comme s'il en faisait lui même partie. Un rocher plus gros que les autres. La partie inférieure du moulin est un énorme cylindre de pierre. Une fresque de roches se dessine sur ses murs, certaines sont tellement grosses que leur congénères semblent ridicules. Une porte en bois mal adaptée tenta jadis de bloquer l'accès au moulin, son propriétaire désespéré finit par la laisser pourrir non loin de là. Une petite ouverture en arcade à la base du bâtiment laisse entrer qui le veut. Une imposante planche en bois file du mur vers le sol, coincée contre un arbre caoutchouteux, soutenant le moulin comme un vieillard avec une canne. La partie supérieure est totalement en bois, formant un toit triangulaire maladroit rongé par la mousse et l'humidité. Parmi les quartes pales, une est brisée, et le tout bouge difficilement en émettant de sinistres grincements et craquements.
Autour du monstre quelques muets de pierre laissés à l'abandon, et une verdure omniprésente. Un chemin de terre part du moulin pour se perdre dans les plaines.